Musique imaginaire

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Conclusion :
Comment la musique vient aux musiciens

 

« La musique qu'on fait est la musique qu'on a envie d'entendre, qui fait du bien » clame le jazzman Ron Harper lors d’une interview. Aragon disait aussi :  « Je me mets à la place du lecteur : je lis le livre que j’écris, mais je ne l’écris pas ». En permanence le musicien évalue l'information de feed-back en fonction de ce qu'il considère bon à être entendu, et il corrige consciemment ou non. Même sourd, Beethoven pouvait évaluer ses partitions.

Mais comment cela démarre-t-il ?

Tout d’abord, d'où viennent les sons ?

Pourquoi quand je frappe à la porte ça ne fait pas un son de cloche, et quand je plaque un accord de guitare ça ne fait pas un bruit de Harley-Davidson ? (enfin, pas avec la mienne...). Parce que la constitution mécanique d'une porte ou d'une guitare est telle que ces objets présentent des résonances. L'énergie que je leur transmets est canalisée dans les fréquences spécifiques à ces résonances. Ainsi se crée une onde sonore propre à chaque nature de système.

De même, les feed-back multiples du processus de création musicale se traduisent par des résonances qui canalisent l'énergie du musicien dans des rythmes propres, avec leurs multiples et sous-multiples, quasi immédiatement (percussions, vélocité instrumentale), ou suivant des cycles plus lents.

Donc le musicien commence par jouer (ou écrire) pour induire une énergie. Ensuite, selon les dispositions prises pour établir le feed-back et selon les critères d'évaluation, le paysage musical se précise et l'œuvre peut commencer.

Le système repose essentiellement sur le fonctionnement du processus d'écoute du musicien lui-même, aux niveaux physique, acoustique, sonore et musical. À ce dernier niveau doivent jouer les aptitudes d'adaptation et sélection pour identifier des super signes, maintenir l'intelligibilité et placer les bifurcations. Ainsi il se transportera et il emmènera l'auditeur avec lui.

 

Figure 1 : homme-rocher

 

 

 

Musique imaginaire

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